Journal RESO n° 243
Janvier 2025

Au sommaire ce mois-ci :

p.1 : L’édito / p.2 : Combat laïque - combat social / Brèves sociales / p.3 à 6 : Place au débat : la solution est-elle la baisse des salaires ? / p.6 : International / p. 7 : Actualité sociale / Les bras m’en tombent / p. 8 : Coup de gueule : Agriculture : changer de cap

L’édito de Pierre KERDRAON

En premier lieu je commencerai par souhaiter à chacune et chacun d’entre vous une excellente année 2015.

Après Barnier, voilà donc Bayrou et son gouvernement annoncé à la veille de Noël. Pas sûr que dans leur grande majorité nos compatriotes y aient vu un cadeau du père Noël. Bayrou qui s’est imposé à Macron est son plus fidèle allié depuis 2017 malgré les désaccords qu’il y a pu avoir entre les deux hommes. A noter le retour de Borne qui hérite d’un poste de ministre de l’éducation et de numéro 2 du gouvernement. Dans lequel on retrouve aussi Darmanin et Valls. Prime à l’expérience nous dit-on. Loin de la fleur de la jeunesse, c’est plutôt à la naphtaline à laquelle on a droit.

Alors que Mayotte panse ses plaies après le terrible cyclone qui l’a dévastée on peut espérer que les moyens seront enfin mis pour permettre à ce département d’outre-mer de bénéficier d’un développement conforme à sa place stratégique et à leur choix d’être français.

Difficile à ce stade de dire si Bayrou restera plus longtemps que Barnier. Son discours de politique générale a donné lieu à beaucoup de flou. On est très loin de ce qu’attendent les Français. Même si le dossier des retraites est remis en chantier (mais pas l’abrogation de la réforme Borne) bien malin qui peut dire ce qui sortira de ce débat dans 5 ou 6 mois tant l’écart entre les demandes des syndicats et les souhaits du patronat est immense. Rappelons que le vrai problème ce n’est pas l’âge de départ en retraite mais le trop faible nombre de salariés encore en activité au-delà de 55 ans. Ce sont eux les premiers concernés par les plans sociaux alors que se profile une cascade de licenciements dans les mois qui viennent. (.../...)

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Journal RESO n° 242
Décembre 2024

Au sommaire ce mois-ci :

p.1 : L’édito / p.2 : International : Abou Daryaei / Boualem Sansal / Uruguay / Syrie / p.3 à 5 : Place au débat : avec leur politique tous les voyants au rouge / Avez-vous remarqué : Kasbarian et le RN / p.6 : Actualité sociale : le fret ferroviaire / p.7 : Brèves sociales / p.8 : Coup de gueule : pour un service public de la petite enfance

L’édito de Pierre Kerdraon

Comme on pouvait s’y attendre le gouvernement Barnier n’a pas résisté à la première motion de censure déposée à la suite d’un 49-3. Il fallait être bien naïf pour croire à la sincérité du Rassemblement national dont l’objectif principal est de pousser Macron à la démission afin de provoquer une élection présidentielle anticipée assurant plus de chance à Marine Le Pen d’en sortir vainqueure. Attendre 2027 c’est le risque pour le RN de voir émerger des concurrents crédibles tant à droite qu’à gauche même si aujourd’hui personne ne semble en mesure de réunir une majorité de suffrages.

De son côté, Mélenchon se concentre uniquement sur la présidentielle même si ses chances d’être au second tour sont sans doute moindres qu’en 2017.

Pour écarter le danger d’une nouvelle censure, Macron doit enfin comprendre qu’il faut un gouvernement soutenu par la gauche, ce qui implique un programme reprenant au moins une partie de celui du Nouveau Front Populaire, peu importe l’habillage qu’on lui donne. Pouvoir d’achat, retraites, sécurité, services publics, santé, lutte contre les conséquences du réchauffement climatique font partie de ce que réclament nos compatriotes, quel que soit le vote exprimé lors des dernières élections législatives. Les Français ont massivement rejeté la reconduction du programme macroniste que voulait mettre en œuvre Barnier. Il est temps de les écouter. (.../...)

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Journal RESO n° 241
Novembre 2024

Au sommaire ce mois-ci :

p.1 et 2 : L’édito / p.2 : International : Japon-États-Unis-Lituanie / p.3 à 6 : Place au débat : la financiarisation de la santé contre le service public / p. 6 : Les bras m’en tombent / Avez-vous remarqué ? / p.7 : Brèves sociales / Info militante / p. 8 : Coup de gueule : Quand le Bibendum se dégonfle

L’édito de Pierre Kerdraon

Il n’aura pas fallu longtemps pour que l’attelage Macronistes/LR montre des signes de faiblesse. La discussion budgétaire est un révélateur. Dans les faits, sauf pour s’opposer à la gauche, s’acharner sur les fonctionnaires ou protéger les plus riches, il n’y a pas grand-chose qui unit les partisans d’Attal et ceux de Wauquiez. Les députés de Renaissance restent scotchés à la politique de l’offre chère à Macron et à leur refus de toute augmentation des charges des entreprises tandis que la droite « républicaine » entend faire croire qu’elle protège son électorat (les retraités) et qu’elle défend les collectivités territoriales. Résultat : les quelques mesures de justice sociale votées par les députés du Nouveau Front Populaire sont passées à la trappe avec le rejet de la partie recettes du budget, à charge pour le Sénat dominé par la droite de rétablir un budget acceptable pour Barnier, même si celui-ci n’exclut pas de recourir à l’article 49-3 de la constitution pour faire adopter sans vote sa mouture. Quant au Rassemblement National, il brille par son inconséquence, votant parfois avec la gauche, parfois avec la droite, prouvant surtout que son image de défenseur du peuple n’est qu’un leurre.

Aux Etats-Unis, Trump vient d’être élu président. Pendant que Harris menait une campagne imprégnée de wokisme et de libéralisme macronien et perdait ainsi des suffrages supposés acquis chez les femmes et les minorités, Donald Trump, malgré ses déboires judiciaires, a su parler aux Américains de ce qui les concernaient : pouvoir d’achat (il avait augmenté de 4% sous son 1er mandat, il est probable que les plus défavorisés ne l’aient pas oublié), sécurité, recentrage sur les Etats-Unis par moins d’interventions à l’étranger… Ce qui n’empêche pas que parmi les premières mesures qu’il compte mettre en œuvre figure une baisse des impôts des plus riches et qu’on peut s’attendre à des coupes dans les dépenses sociales et à la mise au pas de la justice. (.../...)

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Journal RESO n° 240
Octobre 2024

Au sommaire ce mois-ci :

p. 1 et 2 : L’édito / p. 2 : International : Afghanistan - Madagascar / p. 3 à 6 : Place au débat : Michel Barnier veut 60 milliards, les voilà ! Et sans austérité / p. 6 : Les bras m’en tombent / p. 7 : Actualité sociale / p. 8 : Coup de gueule : 100 000 fonctionnaires territoriaux en trop, vraiment ?

L’édito de Pierre KERDRAON

Comme on pouvait s’y attendre, le discours de politique générale du nouveau Premier ministre n’a rien révélé de social. Si dans son projet de budget on note de timides impositions supplémentaires pour les grosses entreprises et les personnes les plus fortunées, force est de constater que l’essentiel ce sont des coupes sévères dans les services publics comme l’éducation (4 000 postes d’enseignants supprimés) ou la justice (500 millions € en moins), dans la santé (remboursements d’assurance-maladie avec des transferts de la sécurité sociale vers les mutuelles pour ceux qui ont la chance d’en avoir)… Bien sûr, pas touche à la réforme des retraites sinon à la marge. On laisse les partenaires sociaux discuter de l’assurance chômage mais qui nous dit qu’au final le gouvernement Barnier ne fera pas comme celui d’Attal en imposant sa propre réforme ?

Justification de tout cela : le déficit qui aurait dérapé en 2023 et 2024. Pour autant, aucune analyse pour expliquer ce dérapage. Le Premier ministre feint de s’en remettre aux parlementaires et à une éventuelle commission d’enquête pour comprendre ce qui s’est passé. Comme s’il n’était pas évident que c’est la politique de l’offre conduite par Macron depuis dix ans qui en est la principale cause. Depuis une décennie, l’impôt sur les sociétés et sur les plus fortunés n’a cessé de baisser. Résultat : moins de recettes pour l’Etat alors que la crise du Covid a généré des dépenses colossales imprévues. Sans compter que les bénéfices parfois colossaux de certaines sociétés enrichissent les actionnaires au lieu d’être recyclés dans l’économie, l’innovation et le développement.

Une fois de plus, les collectivités territoriales sont montrées du doigt et mises à contribution alors qu’elles font déjà difficilement face aux charges nouvelles que leur impose l’Etat.

Ce discours montre surtout un dédain clair pour les attentes des Français. Même si l’inflation régresse, le pouvoir d’achat reste la principale préoccupation de nos compatriotes. Quant à l’insécurité, ce ne sont pas les rodomontades du nouveau ministre de l’Intérieur qui vont y changer quelque chose. Le problème est structurel : police et justice manquent de moyens pour faire appliquer la loi. (.../...)

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Journal RESO n° 239
Septembre 2024

Au sommaire ce mois-ci :

p. 1 et 2 : L’édito / p. 2 : International : Allemagne – Turquie - Etats-Unis / p. 3 à 6 : Place au débat : Après les déroutes électorales, mettre leur austérité en déroute / p. 6 : Les bras m’en tombent / p. 7 : Actualité sociale : Duralex – Valéo – Poulain / Avez-vous remarqué ? /p. 8 : Coup de gueule : Que reste-t-il de notre République ?

L’édito de Pierre Kerdraon

Ainsi, il aura fallu près de 60 jours à Macron pour nommer un Premier ministre. Faisant fi des résultats des législatives, celui qui se voulait Jupiter a choisi le plus compatible avec Le Pen et le Rassemblement national. C’est une insulte non seulement à la gauche mais aussi à tous les électeurs qui se sont massivement rassemblés dans le Front républicain pour faire barrage à l’extrême-droite. Au-delà du prétexte que Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire, risquait d’être censurée dès son discours de politique générale, ce choix illustre la volonté du Président de faire barrage à la gauche. Pourtant, Lucie Castets a su en quelques semaines apparaître comme une candidate crédible à la fonction de Premier ministre. Après le 1er ministre le plus jeune de la cinquième République, nous avons donc droit au plus âgé. Gaulliste social nous chante la presse aux ordres des milliardaires. Mais qu’y a-t-il de social dans le parcours politique de celui qui, en 1981, a voté contre la dépénalisation de l’homosexualité ? On cherche en vain une mesure de justice sociale prise par cet ancien commissaire européen, plusieurs fois ministre sous les présidents de droite. Certes, il n’est pas facile de décrypter ce qu’a voulu le peuple en donnant une Assemblée nationale morcelée en trois blocs antagonistes. Néanmoins, ce n’est certainement pas ni la continuation du macronisme ni un virage à droite toute sur le plan social. Le peuple n’a pas abandonné son souhait de voir abrogée la réforme des retraites ni son désir d’une augmentation des salaires – et pas seulement du SMIC – ou d’un effort important en faveur des services publics, à commencer par l’éducation et la santé. Il ne faut évidemment pas s’attendre à ce que ces souhaits soient exaucés avec un premier ministre dont la survie dépendra plus que jamais du Rassemblement national. (...)

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Par Jean-Claude CHAILLEY - Place au Débat - Journal RESO n° 243 - Janvier 2025
Journal RESO n° 243 - Janvier 2025
Par Marinette BACHE - Journal RESO n° 243 - Janvier 2025
Un article d’après Nicolas TARDITS - Journal RESO n° 243 - Janvier 2025
Journal RESO n° 243 - Janvier 2025
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De Téhéran à Damas, un même arc islamiste - Par Kamel Bencheikh
Par Jean-Claude CHAILLEY - Journal RESO n° 242 - Décembre 2024
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Par Michel JALLAMION - Journal RESO n° 242 - Décembre 2024
Par Chloé PETAT, co-animatrice du Temps des Ruptures - Journal RESO n° 242 - Décembre 2024
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Journal RESO n° 242
Par Mathias WEIDENBERG - "Avez-vous remarqué ?" - Journal RESO n° 241 - Novembre 2024
Par Jean-Claude CHAILLEY - RESO n° 241 - Novembre 2024
Journal RESO n° 241 - Novembre 2024
"Info militante" publiée dans le journal RESO n° 241 - Novembre 2024
Par Pierre-Yves MESCOFF - Journal RESO n° 241 - Novembre 2024
Par Frédéric FARAVEL - Journal RESO n° 241 - Novembre 2024

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