Le mercredi 29 mai 2024, les Sud-Africains se sont rendus aux urnes pour les septièmes élections générales depuis la fin de l’apartheid pour élire l’Assemblée nationale d’Afrique du Sud, ainsi que les assemblées des neuf provinces du pays. Même si elle arrive encore en tête avec 40% des votes, c’est la 1ère fois que l’African National Congress (ANC) passe en dessous de la barre des 50 %. Il semble que ce revers est dû au fait que les sortants n’aient pas apporté de solutions aux problèmes qui minent le quotidien des Sud-Africains (chômage de masse, insécurité, persistance de grandes inégalités basées sur la race, corruption…).
Avec 21,81 %, son principal concurrent, le Democratic alliance (DA), n’en a pas profité. il n’améliore que d’un point son score des précédentes élections générales. Ce parti reste perçu comme celui des Sud-Africains blancs et métis de la province du Cap occidental. Il n’a pas réussi à capter le mécontentement des classes moyennes de l’électorat noir et encore moins celui des classes populaires.
Par contre, Umkhonto we Sizwe (MK) de l’ancien président du pays et de l’ANC, Jacob Zuma, obtient 14,58 % des suffrages même si ce vote est à 90 % concentré dans trois provinces (KwaZulu-Natal, Gauteng et Mpumalanga). Zuma s’est accaparé le logo et le nom de la branche militaire de l’ANC pendant la lutte contre l’apartheid. MK a fait campagne sur la question des terres, mais également sur le renforcement du pouvoir des chefs traditionnels et un référendum sur la peine de mort. Au cours de la campagne, Jacob Zuma a suggéré que les jeunes filles enceintes soient envoyées à… Robben Island pour y poursuivre leurs études.