Voilà trois ans que les talibans ont réinstallé une théocratie islamiste en Afghanistan, alors qu’ils avaient affirmé avoir changé. Les femmes d’Afghanistan ont vite compris que c’était faux.
Après leur avoir interdit d’étudier et même d’être simplement instruites, après l’effacement de leur corps sous la burqa, en les cloîtrant à domicile, voilà qu’ils effacent aussi la voix des femmes : il leur est désormais interdit d’être entendues, que ce soit par la parole ou par le chant, en public mais aussi dans l’espace privé. La moitié de l’Humanité, parce que prétendue tentatrice, est ainsi effacée en Afghanistan. Interdite ! Cela s’appelle simplement un apartheid ; non pas de « race » mais de sexe.
Les pays démocratiques ne peuvent pas se résoudre à rester inertes face à cet apartheid et doivent réagir pour que soit rétabli aux femmes afghanes le droit d’exister.
Le Collectif Laïque National demande au gouvernement français d’intervenir au niveau européen et international afin que soit étendue par l’Assemblée Générale des Nations Unies la Convention de 1973 sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid au cas de l’apartheid sexuel.