ÉQUATEUR (extrait de Respublica) :
Au mois d’avril dernier, c’est dans un pays en état d’exception que les 13,7 millions d’Équatoriens se sont rendus aux urnes. Cet état d’exception a été prononcé par le président sortant, Daniel Noboa, qui, depuis des mois, au prétexte de combattre le narcotrafic, faisait appliquer « ses » lois et « ses » règlements.
Pour cela, il s’appuyait sur l’armée et la police, et finit vainqueur de cette élection pourtant contestée. Le Président français s’est précipité une nouvelle fois pour féliciter avec chaleur Noboa, sans même évoquer les méthodes employées. Plus largement, cette élection pose le problème des « hors la loi qui font la loi », en Équateur ou ailleurs dans la région, sous l’influence néfaste de leur gourou Trump.
ARGENTINE :
Le président argentin Javier Milei a décidé par décret de restreindre fortement le droit de grève bien que celui-ci soit protégé par la constitution. De nombreux secteurs sont touchés par l’obligation de présence des salariés à 75 % de l’effectif sous prétexte qu’il s’agirait de secteurs qualifiés d’essentiel (transports, éducation, santé, carburants, garde d’enfants …).
Par ailleurs, les manifestations hebdomadaires des retraités pour défendre leurs retraites sont brutalement réprimées.