Aisne : une trentaine de suppression d’emplois annoncée par NTN Transmissions. L’équipementier automobile, spécialisé dans la fabrication de roulements, fait les frais d’un marché européen en berne et de la concurrence des constructeurs chinois. Les syndicats en appellent à l’Etat pour stopper l’hémorragie.
Sophie Binet dans la ligne de mire des grands patrons et du RN : « Les rats quittent le navire ». Depuis sa réplique à Bernard Arnaud et aux autres grands patrons opposés à toute hausse de la fiscalité, la SG de la CGT est sous le feu des attaques. Le mouvement patronal « Ethic » (sans rire !) de Sophie de Menthon a annoncé le dépôt d’une plainte par l’intermédiaire de l’avocat G-W Goldnadel, pilier de CNews.
Quant à Bardella il s’est emporté contre Sophie Binet : « Nos grandes entreprises sont mondialement reconnues et portent haut le drapeau tricolore. Honte à la révolutionnaire marxiste… ». La SG de la CGT qui avait dénoncé dès septembre l’actuelle vague de licenciements alors que les entreprises ont reçu 260 milliards d’aide publique, n’avait fait que constater que ces grands patrons « coulent le pays. Ils n’en ont rien à faire de la France et de l’intérêt général. » Eh bien, au moins, on a compris de quel côté est le RN : celui du patronat le plus réactionnaire.
Quelques chiffres à méditer : 70 milliards d’exonérations de cotisations sociales, 140 milliards profits au CAC 40, 260 milliards d’aides publiques aux entreprises...
Les 500 Français les plus riches détiennent 1228 milliards d’€ soit 45% du PIB contre 6,4 % en 1996. Ce sont eux qui dirigent l’économie de notre pays. Pour l’intérêt général… ou pour leurs propres intérêts ?
Saupiquet : Pendant plus d’un siècle, cette société a mis en boîte des légumes, des plats cuisinés et des poissons. Ce vendredi 20 décembre 2024, sa toute dernière usine en France ferme. Elle est à Quimper (Finistère). 155 salariés y travaillaient les maquereaux et les sardines. La production va être délocalisée en Espagne et au Maroc.
Michelin (suite !) : Cette entreprise qui, en fin 2024, a licencié 1254 employés, vient d’utiliser toute sa trésorerie pour racheter des actions et verser des dividendes extravagants à ses actionnaires : 1, 4 milliard ! Si cette somme avait été utilisée comme indemnité de licenciement, les ex-salariés des usines de Vannes et de Cholet aurait touché 1,1 million par personne.
Encore un ! Le nouveau ministre des transports Tabarot, celui qui veut mettre en cause le droit de grève à la SNCF , visé par une enquête pour : Détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts ... Il vient renforcer la cohorte de ministres ayant affaire a la justice... à commencer par le premier d’entre eux
Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, a dénoncé mardi l’augmentation prévue des impôts sur les entreprises françaises, estimant qu’il s’agit d’une « taxe sur le made in France » qui « pousse à la délocalisation ». « Je reviens des USA et j’ai pu voir le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c’est un peu la douche froide ». On savait que Bernard Arnault est un fervent supporter du trumpisme ; il était d’ailleurs présent avec ses enfants Delphine, PDG de Dior, et Alexandre, directeur général délégué de Moët-Hennessy, lors de la cérémonie d’investiture du président américain. Ce qu’on ne savait pas clairement, c’est que Macron, président minoritaire en France, partageait la même analyse ; c’est en tous cas, ce qu’il a clairement signifié, interrogé sur ce sujet lors d’un déplacement sur les questions sociales : « on taxe déjà trop en France ». Et voilà que maintenant il demande aux patrons d’être patriotes… De quel patriotisme parle-t-il ?
A Guéret (Creuse), la fermeture de l’usine Amis entraine la disparition de 40 emplois.
La tension monte déjà entre la direction du sous-traitant automobile et les salariés, qui envisagent une grève. "Même si on s’attendait à cette décision, c’est toujours difficile, témoigne David Parlon, délégué syndical FO. La fermeture ne devrait être effective que dans un mois. Le personnel reconnaît "tourner au ralenti" : "Travailler dans ces conditions, c’est compliqué. On bosse moins, en mode dégradé. Il y a de la peur, à mesure que l’échéance approche." Face à cette situation, la direction a fait parvenir une note au personnel exigeant "que chacun retrouve un niveau normal de production et de travail". Le courrier menace de "sanctions disciplinaires" et évoque des "licenciements sans indemnité". La note a suscité l’indignation de nombreux salariés. Certains d’entre eux envisagent de faire grève, pour exiger une prime de production. Plusieurs se déclarent disposés à "bloquer les pièces et les machines", si leur hiérarchie n’accède pas à leurs demandes.