10 ans ! Cela fait déjà 10 ans qu’étaient perpétrés les tragiques attentats islamistes des 7, 8 et 9 janvier 2015 où les barbares fanatiques avaient tué la rédaction de Charlie-Hebdo, des policiers, et des clients de l’Hypercasher. Saluons le courage de ceux qui, en sachant ce qu’ils risquaient, faisaient vivre la liberté d’expression, c’est-à-dire la Liberté. Saluons le courage des policiers qui ont accompli leur devoir à en mourir. Saluons le héros -même s’il réfute le terme- qu’a été Lassana Bathily.
Qu’est devenu l’énorme soulèvement de solidarité -des millions de Français dans les rues le 11 janvier et le soutien international- alors que la barbarie islamiste tue encore en France ou ailleurs ? Alors que la tuerie du Bataclan s’est déroulée en fin de la même année ? Alors que Samuel Paty a été égorgé, Dominique Bernard poignardé à mort, certains de leurs collègues blessés au nom de cette idéologie mortifère ? Alors que certains ont osé dire « qu’il(s) l’avai(en)t bien cherché » ? Rappelons les propos de l’assassin du professeur de lettres : « Oh Français, peuple de lâcheté et de mécréants. J’étais dans vos écoles des années et des années, j’ai vécu des années et des années parmi vous, gratuitement. [...] Vous m’avez appris ce qu’est la démocratie et les droits de l’homme, et vous m’avez poussé vers l’enfer. » Alors que l’Europe condamne la France pour Laïcité ? Alors que certains parlent encore d’islamophobie pour critiquer la résistance à l’islamisme ? Il est toujours l’heure de lire le livre de Charb : « Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes ».
Nous vivons aujourd’hui l’heure des excuses intolérables qui trouvent des circonstances atténuantes aux appels au meurtre, des soutiens à peine voilés au prétexte -raciste- « qu’ils ne sont pas comme nous, qu’ils sont issus de pays qu’on qualifie pudiquement d’en voie de développement », l’heure du rejet de notre culture laïque, l’heure des renoncements à notre société qui a accueilli des migrants du monde entier pour « faire France ». Quand cette attitude est l’apanage des « élites », en tous cas de ceux qui peuvent s’exprimer dans les médias, il ne faut pas s’étonner du rejet populaire.
Le combat laïque, indissociable du combat social, est bien toujours à l’ordre du jour.