Liberté pour Boualem Sansal !

L’écrivain franco-algérien a été arrêté à l’aéroport d’Alger par le régime moyenâgeux et corrompu qui règne en Algérie.

Son arrestation révèle la volonté de ses dirigeants de faire taire une grande voix - qui, en plus, a le malheur d’être franco-algérienne - qui s’élève pour porter la liberté de penser, d’écrire, de s’exprimer. Il s’agit, en même temps, de faire taire la parole « d’un homme d’une rare sincérité, toujours fidèle à ses principes, même lorsque ceux-ci l’exposent à des dangers incommensurables ». « L’arrestation de Boualem Sansal symbolise une volonté d’éteindre la lumière qu’il porte, une lumière faite de courage intellectuel et d’universalité.

Son combat pour la liberté de penser et de dire ce qui est juste dépasse les frontières et nous concerne tous. « En muselant Boualem Sansal, c’est une voix qui éclaire nos consciences que l’on cherche à faire taire. » (dixit Kamel Bencheikh). Exiger la libération de Boualem Sansal, c’est, comme le rappelle Pierre Bazin, marcher dans ses pas pour l’universalisme et son corollaire, l’État de droit.

Un universalisme ouvert à la pluralité des opinions et des traditions, certes, mais ferme sur son projet de transcender les sectarismes. Un État de droit soucieux d’abord de protéger les libertés individuelles. Ce que le gouvernement algérien ignore. Se taire c’est la lâcheté qui laisse, en France, tuer la laïcité.