Journal RESO n° 242
Décembre 2024
Mis en ligne le 13 décembre 2024

Au sommaire ce mois-ci :

p.1 : L’édito / p.2 : International : Abou Daryaei / Boualem Sansal / Uruguay / Syrie / p.3 à 5 : Place au débat : avec leur politique tous les voyants au rouge / Avez-vous remarqué : Kasbarian et le RN / p.6 : Actualité sociale : le fret ferroviaire / p.7 : Brèves sociales / p.8 : Coup de gueule : pour un service public de la petite enfance

L’édito de Pierre Kerdraon

Comme on pouvait s’y attendre le gouvernement Barnier n’a pas résisté à la première motion de censure déposée à la suite d’un 49-3. Il fallait être bien naïf pour croire à la sincérité du Rassemblement national dont l’objectif principal est de pousser Macron à la démission afin de provoquer une élection présidentielle anticipée assurant plus de chance à Marine Le Pen d’en sortir vainqueure. Attendre 2027 c’est le risque pour le RN de voir émerger des concurrents crédibles tant à droite qu’à gauche même si aujourd’hui personne ne semble en mesure de réunir une majorité de suffrages.

De son côté, Mélenchon se concentre uniquement sur la présidentielle même si ses chances d’être au second tour sont sans doute moindres qu’en 2017.

Pour écarter le danger d’une nouvelle censure, Macron doit enfin comprendre qu’il faut un gouvernement soutenu par la gauche, ce qui implique un programme reprenant au moins une partie de celui du Nouveau Front Populaire, peu importe l’habillage qu’on lui donne. Pouvoir d’achat, retraites, sécurité, services publics, santé, lutte contre les conséquences du réchauffement climatique font partie de ce que réclament nos compatriotes, quel que soit le vote exprimé lors des dernières élections législatives. Les Français ont massivement rejeté la reconduction du programme macroniste que voulait mettre en œuvre Barnier. Il est temps de les écouter. (.../...)

On verra dans les jours qui viennent quel nom sortira du chapeau de Macron. Sa dernière intervention a une fois de plus donné le sentiment d’un président « hors sol » replié sur lui-même, incapable d’avouer qu’il avait perdu aux dernières élections et de reconnaître et sa responsabilité et que son tour était passé. Au contraire de De Gaulle ou Mitterrand qui auraient su assumer la situation.

Faute pour lui de prendre la décision qui s’impose, il est vraisemblable que la situation sociale va empirer et que les mots « Macron démission » seront de plus en plus proclamés dans les cortèges.

Les Français demandent une politique qui les protègent, pas le programme cher aux actionnaires et aux millionnaires.

A Macron de le comprendre. A défaut, avec les autres forces syndicales, politiques et associatives nous saurons le rappeler à celui qui se voulait Jupiter et qui n’est plus que le commandant d’un navire en perdition continuant imperturbablement sa route qui le conduit, lui et la France droit sur l’iceberg comme le Titanic.

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