Les brèves sociales de novembre 2024
Journal RESO n° 241 - Novembre 2024
Mis en ligne le 22 novembre 2024

Scop TI 1336 : Rappelez -vous : leur combat contre la société Unilever qui voulait délocaliser la production des thés Lipton et Eléphant en Pologne a duré 1336 jours. 1336, c’est devenu le nom des thés et infusions, sans arômes artificiels, que produit désormais la Scop fondée par les salariés. Ces salariés reçoivent aujourd’hui un salaire, unique par catégorie, allant de 1600€ à 2000€ ; du temps d’Unilever, le PDG gagnait 220 fois le salaire de l’employé de base…

10 ans après la reprise de l’activité de leur usine (anciennement nommée Géménos), les salariés de Scop-TI peuvent s’enorgueillir de leur bilan ! En 2024, sans aucune aide extérieure, le chiffre d’affaire va être en hausse de 30 à 35%

Bergère de France : Les employés de l’une des dernières filatures françaises historiques située dans la Meuse s’organisent en scop pour la sauver. Dernière filature de fil à tricoter de France, cette institution de Bar-le-Duc va être reprise par une soixantaine de ses salariés, inspirés par les réussites de Duralex ou de 1336 !

Michelin : Michelin ferme ses usines de Cholet et Vannes, 1254 postes supprimés sans compter les emplois induits.

Fonction publique : Guillaume Kasbarian, le (pire !) ministre de la Fonction publique a annoncé le gel du point d’indice ainsi que la sus pension de la prime GIPA, de compenser l’inflation qui permettait en partie

Transport ferroviaire : La SNCF vient d’annoncer la liquidation de FRET SNCF. C’est une décision dramatique pour l’environnement, pour l’emploi et pour la souveraineté de la France.

En cédant aux pressions de la Commission européenne, qui accuse l’entreprise de bénéficier d’aides publiques anti-concurrentielles, le gouvernement fait le choix de sacrifier le transport ferroviaire de marchandises. Au lieu de défendre l’intérêt national, il accepte de démanteler Fret SNCF, pilier de notre service public, au nom d’une logique de concurrence exacerbée. Cette décision implique la suppression de plus de 500 emplois et la mise en place de deux entités distinctes, Hexafret et Technis. C’est un affaiblissement incontestable du fret ferroviaire français.

C’est aussi un non-sens total au regard des enjeux écologiques. Déjà la mise en concurrence de la ligne de Fret Perpignan-Rungis, la plus importante de France, a constitué un échec sanglant. Aucun repreneur ne s’est présenté et le train de Fret Perpignan-Rungis a fermé le 30 juin 2024. Cette ligne a été remplacée par 20 000 camions. C’est un gâchis environnemental, autant qu’un gâchis financier : 36 millions d’euros d’argent public ont été engagés pour une gare du MIN de Rungis … sans trains. La fin de FRET SNCF accélèrera sans aucun doute ce désengagement.

Inégalités salariales : L’écart de salaire entre les femmes et les hommes à travail égal et expérience égale est de 4%. Les femmes travaillent donc gratuitement depuis le 8 novembre à 16h48 !