Le Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste, social-démocrate) réalise son meilleur résultat depuis 1977, et l’emporte notamment dans les cinq plus grandes villes du pays (Istanbul, Ankara, Izmir, Bursa et Adana). Les candidats du Parti de la justice et du développement (AKP) d’Erdogan se sont maintenus en tête dans plusieurs grandes villes d’Anatolie et de la mer Noire, bastions du président, tandis que le parti, considéré comme pro-kurde, DEM (qui a remplacé le HDP) s’assurait une confortable avance dans plusieurs grandes villes du sud-est à majorité kurde, dont Diyarbakir.

Dans ces zones de nombreuses fraudes ont été signalées par les représentants du DEM. Le parti kémaliste(CHP) apparaît comme le pivot de l’opposition, désormais incontesté et incarné par le maire d’Istanbul sortant et bien réélu. Ekrem Imamoglu apparait comme le candidat incontournable pour la prochaine présidentielle. Erdoğan a du mal à reconnaitre sa défaite.