La situation en Haïti ne cesse de se dégrader, alors que l’offensive menée par des bandes armées criminelles aggrave encore la situation de chaos généralisé et de crise multidimensionnelle que connaît le pays. Une grande partie de la capitale Port-au-Prince semble désormais être aux mains des gangs qui, après avoir pris d’assaut la prison nationale, s’attaquent désormais aux commissariats, tribunaux, ministères, mais aussi hôpitaux. Les meneurs des gangs sont coupables d’innombrables exactions contre la population civile, et, malgré leurs diatribes, complices des gouvernements successifs pour réprimer les mobilisations populaires. 362000 personnes sont identifiées par l’Organisation internationale des migrations comme « déplacés internes ».

La démission d’Ariel Henry ne suffit pas à débloquer la situation. Mais c’était un pas nécessaire car seule une solution haïtienne permettra d’ouvrir la voie vers une sortie de crise et d’opérer la « transition de rupture » revendiquée par l’Accord de Montana, souscrit par de nombreux acteurs de la société civile et du mouvement populaire haïtiens.