PAYS EUROPEENS : Au cours de ces dernières semaines plusieurs grèves ont touché le secteur aérien en Europe : en France mais aussi en Italie, en Espagne, au Portugal.

Toutes ces grèves ont un point commun : les salaires et les compagnies Low Cost comme WestJet en Espagne ou Easyjet au Portugal.

Les employés de ces compagnies – des bagagistes aux pilotes- pointent du doigt les différences salariales avec les autres compagnies mais aussi les conditions de travail et les horaires imposés.

Résultat : de nombreux vols ont dû être annulés.

Alors que de 2020 à 2022 la pandémie a fortement secoué le secteur, amenant les compagnies à réduire drastiquement leurs effectifs, ces derniers mois ont vu un fort redémarrage de l’activité. Du coup les compagnies font des bénéfices appréciables.

Rien de plus normal donc que ces bénéfices soient équitablement répartis et ne profitent pas qu’aux seuls pilotes et encore moins aux seuls actionnaires.

ITALIE : Silvio Berlusconi est mort le lundi 12 juin. Trois fois chef de gouvernement, visage de la droite italienne pendant trente ans, Silvio Berlusconi a été, dans les années 1970, adhérent de la loge maçonnique P2, une structure politico-mafieuse dirigée par le néofasciste Licio Gelli, qui a promu un plan visant à libéraliser l’économie italienne, à briser les syndicats, mais aussi à promouvoir une dérive autoritaire, en concentrant le pouvoir dans les mains de l’exécutif. En 1992, l’opération « Mains propres » avait balayé tant la démocratie chrétienne que le parti socialiste et l’électorat « modéré » ne sait plus à quel saint se vouer. Deux ans plus tard, son irruption en politique empêche l’accession au pouvoir des ex-communistes du Parti démocratique de la gauche (PDS).), bien que ceux-ci se soient convertis aux thèses néolibérales. Son parti Forza Italia remporte le scrutin avec 42,84 % des voix, en récupérant les deux tiers des anciens électeurs socialistes et démocrates-chrétiens.

Devenu président du Conseil, il prendra dans son gouvernement non seulement les régionalistes de la Ligue du Nord, mais des ministres néofascistes du Mouvement social italien (MSI), du jamais vu depuis la fin de la 2nde Guerre mondiale,

On ne regrettera certes pas, celui qui a pavé la voie à la victoire de la droite extrême avec Giorgia Meloni, en septembre 2022. Mais sachons observer les conditions de sa venue aux commandes de l’Italie. Ce peut être utile.