BLANQUER en veut encore
Par Pierre KERDRAON Journal Reso N°213 avril 2022
Mis en ligne le 1er mai 2022

Alors qu’un nouveau gouvernement devrait être nommé prochainement suite à la réélection d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a fait savoir qu’il se verrait bien continuer à son poste.

Sans doute estime-t-il que ses attaques contre l’éducation nationale n’ont pas suffisamment porté leurs fruits. Pourtant on ne peut pas dire que son bilan soit reluisant ; mise en place de Parcoursup qui laisse de côté bon nombre de candidats à l’université, remise en cause du bac, extension du wokisme dans l’enseignement supérieur, attaques contre la recherche, gestion erratique de la pandémie dans l’enceinte éducative.

Que ce soit comme directeur général de l’enseignement scolaire ou comme ministre, il porte une lourde responsabilité dans le déclin de l’enseignement en France. Ceux qui sortent du parcours scolaire aujourd’hui, y compris avec un diplôme d’enseignement supérieur, en savent beaucoup moins dans les matières fondamentales comme le français, les maths ou l’histoire que nos parents et grands-parents.

La réforme du lycée est un échec patent. Les inégalités territoriales entre lycées ont augmenté. L’enseignement des mathématiques a régressé passant de 90 % des élèves à un peu moins de 60%. Malgré les promesses la revalorisation du métier d’enseignant n’a pas eu lieu.

Chercheurs, enseignants, étudiants dressent un bilan plus que médiocre de ce ministre qui contrairement à nombre de ses prédécesseurs a eu le temps de mettre en œuvre son programme.

A cela il faut ajouter le manque de soutien aux enseignants notamment ceux qui ont eu le courage comme Samuel Paty de parler de la liberté d’expression. L’assassinat de cet enseignant n’aurait sans doute pas eu lieu s’il avait bénéficié du soutien de sa hiérarchie.

Enfin on ne peut pas manquer d’évoquer ces étudiants qui ont particulièrement souffert de la pandémie. Il aura fallu plusieurs mois avant que des mesures soient prises pour alléger leur souffrance. Faute de pouvoir obtenir un job pour payer leurs études beaucoup ont dû se résoudre à allonger les files des restos du cœur.

Alors, cinq ans de plus avec Blanquer ? Non merci !