Quand la justice donne raison aux salariés
Par Pierre-Yves MESCOFF
Mis en ligne le 23 juillet 2021

Les postiers de Gramat (46) sont en grève depuis le 27 mai pour obtenir l’amélioration du service public postal. Depuis le 2 juin, les syndicats ont saisi la préfecture pour une médiation, afin de sortir de l’impasse dans laquelle la Poste s’enferme. Les agents demandent : la mise en adéquation des effectifs avec la charge de travail en commençant par l’embauche des salariés en contrat précaire ainsi que l’arrêt de la réorganisation qui entraine une dégradation des conditions de travail. Après plusieurs manifestations à Gramat, Cahors, et malgré un large soutien de la population locale, la Poste est restée sourde à toutes revendications. C’est au 43e jour de grève des postiers de Gramat, grâce à leur détermination sans faille, et avec l’appui de syndicalistes de l’interpro que le jeudi 8 juillet après un rassemblement au centre de tri départemental, la Poste a été contrainte d’accepter la médiation. Vendredi 9 juillet à midi, 7 postiers de Gramat étaient assignés au tribunal de Cahors le 15 juillet à 11h pour « blocage du bureau de poste de Gramat ».

Alors que la médiation a débuté lundi 12 juillet, la Poste a volontairement refusé de retirer l’assignation en justice des 7 grévistes, prolongeant ainsi le conflit.

Le 15 juillet, justice a été rendue et donne raison aux postiers en grève : la Poste a été déboutée de toutes ses demandes, notamment celle de pouvoir rendre une décision d’expulsion par anticipation, à toute forme de « blocage » par des grévistes ou usagers devant la Poste. Enfin, la Poste a été condamnée à payer 150 € à chaque facteur assigné au titre de l’article 700 !