Le mois écoulé a été chargé en mouvements sociaux chez nos voisins. Une nouvelle occasion de démontrer qu’il n’y a pas qu’en France qu’on fait grève, contrairement à ce que prétendent les libéraux… et que l’épidémie de coronavirus ne doit pas permettre au patronat de tout faire !

ALLEMAGNE : Le 26 novembre 2020, la moitié des centres logistiques d’Amazon étaient en grève en Allemagne. Plusieurs centaines d’employés d’Amazon en grève à la veille du Black Friday l Les centres de Coblence et de Leipzig sont à l’arrêt. Les salariés revendiquent une convention collective pour gagner plus en période de forte activité

ITALIE :

*Grève le 5 novembre dans la métallurgie italienne pour la défense de l’emploi et la relance de l’industrie métallurgique, l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et des droits, la sécurité et la santé au travail, la stabilisation de l’emploi et des conditions de l’emploi, la reconnaissance des compétences professionnelles, la négociation sur le télétravail et sur la conciliation de la vie privée et du travail

*Grève dans les services publics le mercredi 9 décembre. Etaient concernés : les écoles, les administrations générales, les hôpitaux (compte tenu du contexte sanitaire, les syndicats se sont engagés à ne pas perturber les soins d’urgence). Les syndicats réclament des revalorisations salariales et une résorption de la précarité 450 000 emplois précaires qui doivent être titularisés

*Les femmes de ménage en grève pour exiger le renouvellement de la convention collective concernant 650 000 travailleurs du ménage, un secteur hautement féminisé. A l’ordre du jour également l’égalité salariale hommes/femmes.

*Grève nationale le 25 novembre, chez ArcelorMittal pour défendre l’emploi. Il s’agit d’exiger d’ArcelorMittal et du gouvernement italien de décider d’urgence de l’avenir du groupe afin de garantir les droits et les intérêts de ses travailleurs et travailleuses en Italie, alors qu’ArcelorMittal a progressivement affaibli ce site jusqu’à ce qu’il devienne non viable

*Transports aériens et ferroviaires les 24 et 25 novembre Un mouvement général national affectera notamment les opérations d’Alitalia le vendredi. Les transports ferroviaires étaient en action dès le jeudi à 21h00. Les transports ferroviaires italiens en grève pour 24 heures à partir du jeudi 24 novembre 21h00.

BELGIQUE :

Le 1er décembre, la FGTB organise des arrêts de travail "partout en Belgique pour sensibiliser les travailleuses et travailleurs", après la condamnation par le tribunal correctionnel de Liège de 17 militants à des peines allant de 15 jours à un mois de prison avec sursis et des amendes de 600 euros, en lien avec une action de blocage menée il y a cinq ans. "Cette décision est une atteinte extrêmement grave au droit de grève et une menace pour tous les mouvements sociaux, pour toute personne qui participe à une mobilisation dans l’espace public", dénonce le syndicat.

*Hygea : Grève des agents de ramassage des poubelles Les agents de l’intercommunale ont mené un mouvement pour réclamer que les 68.000 euros de prime liée au coronavirus et au premier confinement (de la mi-mars à la mi-mai). Cette action se reproduira tous les jours, tant que gain de cause ne sera pas obtenu.

*Grève des crèches à Charleroi

Les représentants syndicaux du personnel de la Ville de Charleroi tirent la sonnette d’alarme et dénoncent un manque de moyens, un manque de personnel et un manque de considération du personnel. Ils ont décidé de passer à l’action en front commun.

*Coronavirus : grève au Colruyt de Verviers

Les travailleurs magasins Colruyt de la région liégeoise estiment que leurs demandes de compensations pour le travail fourni en pleine crise du coronavirus n’ont pas été prises en compte. Ils réclament une augmentation de 4€ des chèques-repas, 1/2h de récupération supplémentaire par jour, l’interdiction des sacs afin de limiter les risques de contamination et l’application de la Convention collective qui permet aux plus de 45 ans d’avoir plus de temps de récupération. Autant de mesures, adoptées au printemps, mais qui ont été suspendues depuis le 30 juin.