Que cache la baisse des impôts et des cotisations sociales ?
Communiqué de la CDDSP - Bulletin RESO N° 189 - Février 2020
Mis en ligne le 27 février 2020

Quand on a un petit salaire, ça peut faire quelques centaines d’euros ! On ne crache pas dessus.

Mais qu’est-ce que ça cache ?

Que le SMIC et les salaires ne sont plus guère augmentés depuis des années, que les retraites et les indemnisations chômage ne cessent de diminuer.

Que le traitement des fonctionnaires n’a pas été augmenté depuis 2010.

Que c’est la fiscalité indirecte (TVA, taxe sur les carburants,… ) qui est la plus lourde et la plus injuste : contrairement à l’impôt progressif elle ne tient pas compte des revenus.

Ça cache aussi les gigantesques cadeaux aux plus riches.

Ça cache aussi la destruction des services publics :

- des hôpitaux qui ne peuvent plus accueillir et soigner les malades dans les meilleures conditions ;
- des commissariats de police qui ne peuvent envoyer une voiture par manque d’effectifs, au secours d’une femme menacée ;
- la numérisation obligatoire pour obtenir une carte grise en six mois ;
- des aides aux associations d’insertion, supprimées ;
- des dotations aux communes en baisse ;
- la dégradation de la qualité et des fermetures des services publics de proximité : postes, écoles, maternités, gares, agences CPAM, pôle emploi, SNCF ou EDF…

En bradant notre patrimoine national et notre savoir-faire au profit du privé : ADP, les barrages hydrauliques, SNCF, Engie, orientation, formation et apprentissage, etc.

En privant les communes et les solidarités locales de moyens ;

En creusant artificiellement le « déficit » de la Sécurité sociale.

Les bonnes réponses aux besoins des citoyens :

- une vraie justice fiscale ;
- une amélioration des rémunérations, notamment des plus modestes ;
- des impôts calculés pour répondre au financement des services publics et de la solidarité nécessaire à la satisfaction des besoins de nos concitoyens ;
- la fin des avantages fiscaux aux plus riches et des aides aux entreprises sans contrepartie ni contrôle comme le CICE ;
- le renforcement de la taxation sur les revenus financiers et de la lutte contre l’évasion et l’optimisation fiscale ;
- la défense, le développement et la démocratisation des services publics.