Scop-Ti : une entreprise qui marche !
Article d’Augustin BELLOC publié dand le n° 185 du journal Résistance sociale
Mis en ligne le 5 novembre 2019

Il y a un an, un employé de Scop-Ti avait été interrogé lors d’un meeting à Marseille. Il nous avait raconté sa lutte, et comment les salariés de l’usine avaient finalement obtenu de garder leur emploi au sein d’une société coopérative ouvrière, et comment cette entreprise était devenue autogérée. On avait tenté de les décourager, on leur a dit que si l’usine devait fermer, c’était pour une bonne raison, que ça ne pouvait pas marcher.

C’est avec une joie toute particulière que j’accueille la nouvelle de l’arrivée de bénéfices pour cette usine. La prédation de la finance sur l’industrie a été une catastrophe économique. Cette usine n’avait pas fermé parce qu’elle n’était pas rentable, elle avait fermé parce qu’elle n’était pas assez rentable.

Quand les repreneurs existent, ou que les salariés de l’usine se sentent capables d’autogérer l’usine quand le capital fait ses valises pour un pays où il pourra moins payer les travailleurs, la loi autorise à fermer l’usine et à laisser les ouvriers sur le carreau. Cette injustice doit cesser. Les délocalisations sont évitables, l’Etat peut agir pour sauver les emplois, en interdisant ces fermetures financières, ou en nationalisant les usines sur le point de fermer. Cela implique de reprendre le pouvoir sur les marchés, de reprendre le contrôle de l’économie. C’est possible, et ce sera pour le bien commun.

Bravo aux travailleurs de Scop-Ti !